ACIDE : un film de genre éco-responsable tourné en Île-de-France

Une production éco-responsable sur le fond comme dans la forme

Depuis son premier court-métrage, le réalisateur Just Philippot s’emploie à sensibiliser ses spectateurs à l’urgence climatique et aux conséquences des actions de l’Homme sur l’environnement. Chaque film a permis au réalisateur de peaufiner son histoire, sa mise en scène, mais aussi ses pratiques pour une réduction optimale de son propre impact environnemental lors du tournage.

Cette préoccupation d’éco-responsabilité est partagée par la société de production du film, Bonne Pioche. Cette dernière a fait appel à Secoya, une agence de conseil en écologie appliquée au cinéma basée à Paris. L’agence les a accompagnés dans la mise en place de pratiques éco-responsables à toutes les étapes de réalisation du film.

Un travail régulier de sensibilisation a été fait auprès de tous les corps de métiers impliqués, du repéreur, aux artisans décorateurs, des techniciens plateaux en passant par les maquilleurs et comédiens. Trois fidèles collaborateurs du réalisateur, déjà convaincus par cet engagement sociétal, sont présents au générique, et ont contribués au partage des bonnes pratiques : Pierre Dejon, également chef opérateur sur le court-métrage éponyme du réalisateur, Gwendal Bescond, chef décorateur, et Sacha Guillaume, directeur de production.

Tout au long du projet, une attention particulière a été accordée à la réduction de l’utilisation d’énergie fossile grâce à une optimisation de la consommation énergétique, au recours aux mobilités douces et à des achats responsables. La réduction des déchets et leur réemploi a été pensée dès la préparation du tournage grâce à l’entreprise francilienne Fin de déchets. Cette dernière a pu dépolluer et recycler environ 76 kg de déchets chimiques.

La production a également privilégié le réemploi (recyclage, location ou achat en reconditionné) pour les équipements techniques et les éléments de décors fabriqués. Elle a notamment fait appel à Nestor Factory (Noisy-le-sec, Île-de-France), une entreprise de location de matériel de régie proposant des solutions à la fois économique et éco-responsables. Parmi les autres loueurs sollicités à Paris et en Île-de-France, Montcalm Abicene et Armes Cauvy ont fournis les costumes, La Compagnie des Lucioles et Deco plus les accessoires tandis que La Cinéboutique de TSF et Caupamat ont assuré la location du matériel régie.

La cantine, bio et locale, a été confiée à la jeune entreprise parisienne Pots and Pans pour la partie française du tournage. Cette dernière proposait chaque semaine au moins un menu totalement végétarien.

Lors du tournage en décors naturels extérieurs, les équipes techniques ont pris des mesures pour préserver l'écosystème environnant, et ont par exemple opté pour l'utilisation d'effets visuels numériques afin d’éviter la destruction de bâtiments ou d'éléments naturels sensibles. Ainsi, bien que les trucages visuels aient été réalisés en direct sur le plateau, ils ont ensuite étaient retravaillés par l’équipe VFX de Thomas Duval chez Digital District afin d’étendre les textures physiques à des valeurs plus larges, et créer des images de destructions massives.

Des décors apocalyptiques à quelques kilomètres de Paris, en Île-de-France

46 jours de tournage et 550 professionnels ont été nécessaires pour réaliser ce film d’anticipation réaliste, selon les termes de son acteur principal, Guillaume Canet. Le choix des décors a été déterminant pour immerger les spectateurs dans cet univers post-apocalyptique où le climat est l’un des personnages central.

Claudia Cheilian, repéreuse sur le projet, avait fait appel à l’équipe de Film Paris Region pour identifier les décors techniquement et graphiquement pertinents pour retranscrire l’ambiance de fin du monde du scénario.

Le tournage du film en France s’est principalement déployé autour de 3 départements d’Île-de-France :

L’Essonne est particulièrement mis en avant. Au détour d’une séquence, vous apercevrez peut-être le Centre Hospitalier de Perray-Vaucluse à Sainte-Geneviève-des-Bois, une tour à Saint-Michel-sur-Orge, le garage Point P de Plessi-Pâte, ou encore le Poney Club de l'Or à Limours qui a accueilli l’équipe durant 2 jours.
Pour des scènes d'embouteillage sur une autoroute et des séquences de fuite à travers des champs balayés par les pluies acides, la direction des infrastructures et voiries du Conseil départemental de l'Essonne a mis de nombreux espaces à disposition de l’équipe de tournage.
Enfin la Base 217 a permis de reconstituer certaines séquences extérieures.

Dans le Val-de-Marne, ce sont principalement deux lieux qui ont été transformés en décors pour les besoins de l’histoire : L’EHPAD de Cachan, mais surtout les 2000 m2 de la friche industrielle de Bry-sur-Marne, mis à disposition par la société Volt tournages. Ce bâtiment impressionnant a permis de filmer des séquences cruciales et de reconstituer plusieurs décors importants, comme un parking, un quai de déchargement, mais aussi des bureaux et des décors de circulation.

Enfin la Vallée de Chevreuse était tout indiquée pour fournir à la production des décors verdoyants et isolés.