Le réalisateur Frédéric Tellier met en images la vie de l’Abbé Pierre, fondateur d’Emmaüs et grand défenseur des pauvres, ici incarné par Benjamin Lavernhe de la Comédie Française, dans un biopic sorti le 8 novembre au cinéma. De Paris à l’Île-de-France, découvrez les décors naturels qui ont accueillis les équipes de tournage, et notamment les gestionnaires du Fort de Saint-Cyr, dans les Yvelines.
Chiffres Clefs
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Synopsis
Né dans une famille aisée, Henri Grouès a été à la fois résistant, député, défenseur des sans-abris, révolutionnaire et iconoclaste. Des bancs de l’Assemblée Nationale aux bidonvilles de la banlieue parisienne, son engagement auprès des plus faibles lui a valu une renommée internationale. La création d’Emmaüs et le raz de marée de son inoubliable appel de l’hiver 54 ont fait de lui une icône. Pourtant, chaque jour, il a douté de son action. Ses fragilités, ses souffrances, sa vie intime à peine crédibles sont restées inconnues du grand public. Révolté par la misère et les injustices, souvent critiqué, parfois trahi, Henri Grouès a eu mille vies et a mené mille combats. Il a marqué l’Histoire sous le nom qu’il s’était choisi : l’Abbé Pierre.
Bénéficiaire du Fonds de soutien de la Région Île-de-France, L’Abbé Pierre, une vie de combats trace le parcours sur des décennies du plus célèbre Abbé de France. Et pour reconstituer la biographie tant privée que publique du Fondateur d’Emmaüs, le réalisateur Frédéric Tellier s’est longuement entretenu avec Laurent Desmard, secrétaire particulier de l’abbé Pierre durant 15 ans, et actuel président d'honneur de la Fondation éponyme.
Pour ce projet, de nombreuses scènes ont été tournées en décors naturels, notamment au Palais Bourbon à Paris et, pour l'Île-de-France, à Boissy-sous-Saint-Yon en Essonne, et au Fort de Saint-Cyr. Ce dernier a accueilli l’équipe sur 2 jours de préparation et 1 journée de tournage en juillet 2022 (voir paragraphe ci-dessous). Des studios franciliens ont également été sollicités par la production : les Studios Ferber dans le 20e arrondissement de Paris, où a été filmée l'une des séquences les plus importantes du film : l'appel de l’hiver 1954 à Radio Luxembourg. Les studios de Bry-sur Marne ont également accueilli le projet.
Côté technique, 33 prestataires franciliens ont été sollicités, dont une douzaine dans la filière Image : Transpa a notamment fournis une grande partie du matériel technique, ainsi que TSF et Panastore. La plateforme de recherche de décors privés Volt Tournage a également été sollicitée pour les scènes en appartement.
Le directeur de la photographie parisien Renaud Chassaing a fait le choix des optiques lensbaby pour créer une atmosphère ouatée lors des flashbacks.
Le Fort de Saint Cyr
Le site du Fort de Saint-Cyr, dans les Yvelines, développe depuis plusieurs années une politique dynamique d’accueil des tournages, avec l’accompagnement de Film Paris Region. Les espaces disponibles pour les tournages sont réunis en 13 fiches décors accessibles sur notre base décors, et regroupant différents types de lieux en intérieur et en extérieur : bureaux, cachots, tunnels, salles voûtées, entrée principale...
Depuis 2021, la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (gestionnaire du lieu) a accueilli un tournage par an au Fort de Saint-Cyr : le long métrage Disco Boy en 2021, L’Abbé Pierre : une vie de combats en 2022 et la série Les Sentinelles en 2023.
L’entrée principale est l’espace qui a été pour le moment le plus sollicité. Notamment la première entrée du Fort, utilisée pour les long-métrages Disco Boy et L’Abbé Pierre : une vie de combats, et le deuxième tunnel menant aux locaux de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie, toujours pour l’Abbé Pierre, ainsi que pour la série Les Sentinelles.
A l’inverse, dans le prolongement de cet axe principal, le tunnel intérieur, qui offre une perspective et un cadre très intéressants, n’a pas encore été valorisé dans une production audiovisuelle. De nombreux décors sont donc à exploiter pour vos prochains tournages.
"Sur le film consacré à l’Abbé Pierre, le premier assistant réalisateur a contacté le Fort de Saint-Cyr. Il était plus particulièrement à la recherche de ce qui pourrait figurer des cellules de prison durant la Seconde Guerre Mondiale.
Après ce premier repérage (sous une météo pluvieuse et maussade collant bien à l’esprit), un deuxième repérage a eu lieu avec le réalisateur. Les « cellules » repérées précédemment se sont finalement avérées trop petites à ses yeux mais le cadre du Fort l’a néanmoins inspiré, au point de revoir complètement la séquence…
Comme pour les autres tournages, un nouveau repérage a ensuite eu lieu avec les chefs de postes, puis une demande de la production nous a été formulée pour des lieux, une date et des créneaux horaires, plan de tournage (renseignant toutes les ressources humaines et matérielles) à l’appui. A partir de là, nous avons établi, puis fait valider et signer par les deux parties, une convention de tournage. Nous avons organisé l'accueil de la production, mettant à disposition quelques agents pour l’encadrement du plateau (répondant à toutes les demandes, comme par exemple, la coupure d’un générateur trop bruyant pour la prise de son ou l’ouverture de la porte d’un cabanon, plus conforme à la vision du réalisateur) et informant le reste du personnel pour les dispositions à prendre."
Olivier Gand
Référent tournages et audiovisuel
Médiathèque du patrimoine et de la photographie
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Notre base régionale comporte plus de 2300 fiches décors pour vos prochains tournages. Retrouvez y notamment le Fort de Saint-Cyr