"Theodosia" : des tunnels de Provins à l'Egypte

Cottonwood media, société spécialisée dans la production de contenus pour enfants et adolescents, est la première structure européenne à collaborer avec HBO Max. Avec « Théodosia », la société co-fondée par Cécile Lauritano, David Michel et Zoé Z. Carrera porte son projet le plus ambitieux à date.

A l’adresse des enfants de 8 à 12 ans, la série de 26x30’ met en scène une jeune héroïne douée de pouvoirs magiques, dans un univers égyptien où se côtoient les malédictions ancestrales.

Cécile Lauritano I productrice et co-fondatrice de Cottonwood Media

Quel a été le premier moteur qui vous a poussé à enclencher ce projet ?

La ZDF, notre partenaire sur la série « Léna Rêve d’étoile » nous a parlé de leur intérêt sur le livre écrit en 2007 par Robin L. LaFevers. Immédiatement à la lecture du livre nous avons eu un coup de foudre et nous avons compris le potentiel énorme du sujet : une jeune fille au début du siècle, qui vit dans un musée avec des parents passionnés d’archéologie, des méchants qui veulent mettre à mal les équilibres du monde, la magie autour d’objets anciens venus d’Egypte. Tous ces ingrédients nous offraient l’occasion unique de créer une série pour enfants avec un mélange d’Harry Potter et d'Indiana Jones. 
 

Quelles sont les spécificités du marché de l’audiovisuel pour ado ?

Il est en pleine croissance. Les enfants attendent un niveau de qualité équivalent aux séries que regardent leurs parents. Le marché devient très exigeant et nous pousse à chaque nouveau projet à atteindre des niveaux de qualité toujours plus importants. Que ce soit dans la narration, les décors les effets spéciaux ou les moyens techniques mis en place.
 

Avez-vous travaillé avec des ambitions spécifiques en tête sur ce projet ?

Oui. la série s’adresse aux 8-12 ans. c’est l'âge où l’on se passionne pour tout ce qui est archéologie, autant les filles que les garçons. C’était un choix de mettre ce sujet en avant. Nous avons aussi accordé une grande importance à la diversité des personnages et à leur capacité d’adaptation dans un monde d’adultes ou par ailleurs la magie peut dominer. Il y a donc des valeurs de fraternité, d’entre-aide et aussi d’égalité fortes dans la narration de la série. 
Pour tout ce qui concerne l’égyptologie nous avons fait appel à des experts au moment de l’écriture. Même si beaucoup de choses sont fictives il était important de reprendre les bases historiques. Les enfants qui s’intéressent au sujet ne doivent pas avoir le sentiment que nous les avons floués. Au contraire cette série peut servir de passerelle pour les amener à s’intéresser plus encore au sujet. 

En plus des livres de Robin L. LaFevers, quelles ont été vos sources d’inspirations pour ce projet ?

Comme je le dis plus haut, et même si la série est une adaptation des livres nous nous sommes bien sûr aussi inspirés de films d’aventure ou sur la magie comme ceux d'Harry Potter et d'Indiana Jones ou d’autres séries plus anciennes. Mais le plus important pour nous était de savoir ce qu’attendait le public. Nous avons donc élargi le contexte des livres d’origine, en vieillissant un peu les personnages et en créant une équipe de 4 enfants qui évoluent et relèvent des défis ensemble. 
 

Pourquoi avoir tourner en France alors que le casting est plutôt international ?

Nous tournons tous nos projets en France car nos productions réunissent des talents venant de tous les pays d’Europe. Nous tournons également en Belgique et nous écrivons en Angleterre, au Canada ou en France. Pour « Théodosia » en particulier l’action se passe à Londres et Paris. Afin de simplifier et puisque nous sommes implantés en tant que société de production à Paris, il était parfaitement naturel de tourner les scènes parisiennes en France et de tricher les scènes Londoniennes en France et en Belgique. Ces trois pays ont beaucoup de points communs architecturaux, surtout au début du siècle, tant pour les immeubles, les rues et les parcs ou nous avions à tourner nos extérieurs. Il y avait aussi un aspect pratique à cette décision : nous avions des enfants mineurs que nous ne pouvions pas faire voyager ni en Angleterre ni en Afrique du nord en pleine période Covid. Pour nos scènes de désert, initialement prévues au Maroc, nous avons dû rapatrier le tournage sur Fontainebleau et à Creil dans des carrière de sable et sur une dune qui ont parfaitement fait illusion.
 

Quel est le prochain projet de Cottonwood Media ?

Ça c’est une surprise. Mais nous serons à Paris cet été.